Le président de la structure Action Fatshi Patrick Onoya, chercheur, lobbyiste et stratège en investissement a tenu une conférence scientifique axée sur : « Vers l’application d’un modèle de croissance basé sur la création des effets de levier » où il répondait à l’invitation de la faculté des sciences économiques.
En effet, il a tenu la conférence scientifique le vendredi 14 avril 2023 à l’université de Kinshasa à l’intention des étudiants et personnalités scientifiques de la faculté de l’économie.
Ce lobbyiste et stratège en investissement et chercheur en finance et technologie a jugé bon de venir dans le monde scientifique enfin d’enrichir la question de croissance économique en République Démocratique du Congo.
Commencé à 11h dans le local 1 de la faculté des sciences de l’économie cette conférence s’est ouverte par l’hymne national suivi de la projection d’une courte vidéo qui démontre comment le président Nigeria Obasanjo a pu mettre en place une stratégie qui a révolutionné son économie, en mettant en place une classe des milliardaires.
Par ailleurs, le Professeur Patrick Onoya a défendu son modèle économique circonscrit en 3 leviers, considéré par lui comme salvateur et pivot de l’économie congolaise.
Il s’agit de la financiarisation de l’économie, qui selon lui revient à la notion de développement des marchés financiers en RDC, pour répondre aux besoins d’investissement, au besoin de financement de l’outil productif pour développer la production locale.
Le deuxième levier, c’est la promotion de la production locale : Patrick Onoya conseille l’Etat congolais de faire asseoir sa philosophie de croissance économique dans la propulsion du secteur privé, c’est-à-dire créer le plus de millionnaires congolais possible.
Le troisième levier le protectionnisme économique, ici l’Etat doit faciliter le secteur privé local avec quelques mesures d’exonérations douanières, pour sauver des milliards de dollars que le pays perd chaque année.
Dans une interview accordée aux professionnels des médias Patrick Onoya a éclairé à ce mot :
« Chaque année, la RDC importe pratiquement 90 % de ses biens de consommation qui représentent 2 milliards de dollars par mois, soit 24 milliards de dollars par an. C’est trop, et pour cela, il est important que les chercheurs dans le domaine de l’économie puissent se lever pour apporter des solutions à ce problème épineux. Et pour cela, nous nous sommes naturellement basés, dans notre présentation sur quelques fondamentaux de la macroéconomie notamment et les équations macroéconomiques pour déboucher vers les leviers que avons proposés », a déclaré Patrick Onoya.
Pour sauver l’économie congolaise, le stratège estime que son schéma est très important, sinon indispensable, tenant compte du stade actuel où se trouve la RDC. À l’en croire, la RDC peut arriver à doubler son PIB en seulement une année grâce au « modèle de Onoya».
« Cela est important, parce que tout cela se fait sur fond d’une stratégie d’industrialisation par substitution aux importations, et nous avons fait une simulation pour dire que si nous arrivons à baisser les importations de 25 %, cela pourra avoir un impact de doubler le produit intérieur brut de la RDC qui actuellement est à 55 milliards, pourra aller vers 100 milliards si on tient compte du multiplicateur de K Inès qui peut nous amener à le faire », a-t-il lâché
Patrick Onoya recommande au gouvernement congolais de créer des cadres de discussion pour ce type de question en vue d’accroître l’économie nationale, à l’exemple du Nigéria et de bien d’autres nations.
« Il existe déjà un comité de conjoncture économique, nous proposons qu’il puisse exister aussi un comité de structure économique, parce que les questions auxquelles nous avons réfléchi sont des questions structurelles et la RD. Congo a des problèmes structurels, telles que le manque d’un bon développement des marchés financiers qui font que nous demandions trop haut au marché interbancaire qui fondamentalement existe pour résoudre les problèmes de liquidités des entreprises, mais la RDC a besoin des structures financières qui peuvent répondre aux besoins d’investissement sur l’outil de production », a-t-il conclu.
Aaron Kikadi