Du 25 au 10 décembre de chaque année, l’humanité célèbre la campagne mondiale de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Cette campagne est une occasion de rappeler l’urgence de lutter partout dans le monde contre les injustices que subissent les femmes et les filles.
A Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo, il a été organisé le 27 novembre dernier par la section genre de la MONUSCO, une journée de réflexion en la salle des réunions de cet organisme autour du thème « le leadership des femmes en RDC : quelles contributions pour la paix » ?

Organisée à l’intention des femmes diplomates, politiques ainsi que leaders des organisations de la société civile, cette journée de réflexion a connu plusieurs interventions suivies d’échanges et de partages d’expériences autours de plusieurs sous thèmes.

Dans son introduction, Madame Marie Louise Mwange, Ministre honoraire du genre, Coordonnatrice du réseau des femmes leaders africaines AWLN/RDC a rappelé que dans un monde où les conflits et les instabilités continuent de menacer les communautés, il est plus qu’impératif de reconnaitre et de valoriser les contributions des femmes leaders qui ne sont pas seulement des actrices faciles ou victimes des conflits mais elles sont des agents de changement, des bâtisseuses de ponts et des porteuses des solutions plus durable.
« Il est essentiel de rappeler que la paix n’est pas seulement l’absence de la guerre mais devrait être aussi une règle de vie pour un épanouissement intégral pour tout être vivant. Elle englobe la justice sociale, l’égalité des chances, les valeurs pour lesquelles les femmes leaders contribuent de manières inestimable » a-t-elle souligné
Pour elle, La paix ne peut être véritablement atteinte sans la participation pleine et effective des femmes à tous les niveaux de prise de décision.

Pour sa part, la Représentante de la Mission Onusienne en République Démocratique du Congo, Madame Bintou Keita a félicité l’augmentation du pourcentage des femmes au gouvernement et, pour la première fois, une femme au poste de Première Ministre tout en soulignant qu’il y a encore des défis à relever, et des avancées à poursuivre.
D’où elle a formulé à cette occasion quelques recommandations notamment le soutien institutionnel appuyé sur les mécanismes de suivi et de redevabilité, des investissements suffisants et continuent, càd encourager tous ceux qui donnent de financement, de soutien aux organisations de la société civile, et aussi des femmes, La poursuite des efforts pour une représentation égales des femmes en politique et à tout le niveau de prise de décision , la lutte contre la violence sexuelle et basée sur le genre, pour renforcer le mécanisme de protection, et qu’un quota minimum 30% soit respecté pour arriver à une transformation de la société.

Plusieurs autres femmes qui ont marqué dans leur profession qu’il soit en politique ou dans la société civile ont partagé leurs expériences. C’est le cas de Madame Jeanine MABUNDA, Présidente honoraire de l’Assemblée Nationale, Hon Tania Mokolo Ndjoli, Dr Catherine Odimba / ONU Femmes, Mme Anny Modi, Professeur Nicole Ntumba Bwatshia et tant d’autres.

Ensemble, les femmes et hommes présents à cette journée ont convenu d’œuvrer pour briser les obstacles qui empêchent la pleine participation des femmes, des inégalités, des stéréotypes des genres et le manque des ressources dédiées à leur autonomisation.