Le danger n’est plus loin de Félix Tshisekedi et de la République Démocratique du Congo. À l’Est, la guerre avec le M23 et la présence de plusieurs armées étrangères. À l’Ouest, le phénomène Mobondo, et dans le pays, les élections sont attendues en décembre 2023, selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante,CENI.
Que faire pour l’instant, tenir les élections ou rétablir d’abord la paix et la sécurité ? Plus que 3 mois nous séparent de la réalité.
Pendant que les forces vives se mobilisent pour affronter le scrutin à venir, le camp du sénateur à vie Joseph Kabila se dit non concerné et maintenant, Fayulu et son parti politique ECIDÉ ont annoncé également leur retrait du processus électoral jusqu’à la prise en compte de leurs revendications par la centrale électorale dont l’audit externe du fichier électoral par un organisme international fiable.
De leur côté, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Dely Sesanga tous candidats présidents déclarés, restent engagés dans le processus malgré les irrégularités relevées.
En réalité, peu de gens comprennent la menace qui pèse sur le président actuel, Félix-Antoine Tshisekedi qui tient mordicus à sa réélection, d’affronter l’ancien gouverneur du grand Katanga Moïse Katumbi.
D’après certains analystes qui se sont confiés à notre rédaction, pour sa réélection, Tshisekedi a de l’intérêt sur le retour de Fayulu dans le processus électoral, plus encore, Kabila et son regroupement FCC.
En effet, cela va permettre le grignotage des voix entre leaders de l’opposition, une technique qui a profité à Joseph Kabila pendant son règne à la présidence de la République Démocratique du Congo.
Présenté comme le chouchou des occidentaux et des multinationales, Moïse Katumbi est aujourd’hui la seule option pour les étrangers de préserver leurs intérêts dans le pays après la résistance de Kabila qui a prêché à la fin de son mandat, la souveraineté de la RDC et Tshisekedi qui prône un partenariat gagnant-gagnant.
D’où la nécessité de s’impliquer à fond pour faire partir Tshisekedi et installer Katumbi. Des sources généralement bien informées nous font savoir que les occidentaux ont déjà même rencontré la plupart de candidats de l’opposition pour demander leur désistement en faveur de Moïse Katumbi.
Ce qui pousse d’ailleurs, certains analystes politiques à dire que le retrait de Fayulu du processus électoral est un deal pour soutenir la candidature de Moïse Katumbi.
Avec cet état des choses, le forcing de Tshisekedi et son Union Sacrée risque de mettre le pays en feu et occasionner même son arrestation par les autorités de la cour pénale internationale (CPI).
De l’autre côté, la campagne « de père et de mère », menée par un des candidats malheureux à la présidentielle de 2018, Noël Tshiani semble accrocher petit à petit les congolais. Plusieurs commencent à se poser la question sur ce gros soutien des occidentaux.
Si dans les bureaux d’étude de Tshisekedi on pense comment éliminer Katumbi de la course présidentielle comme l’avait fait Kabila en 2018, la tâche reste tout de même très difficile d’autant plus que Kabila et Fayulu sont déjà non partant et que les autres tels que Delly Sesanga, Matata Ponyo et Seth Kikuni ne peuvent pas à eux seuls crédibiliser le processus.
Le nuage reste brumeux, l’anathème est jeté. À l’heure actuelle que faudra faire Tshisekedi pour sauver la RDC de ce marteau et l’enclume ? Le dialogue est parmi les pistes de solutions. La CENI devra également revoir les revendications des opposants pour rendre inclusives les élections.