L’Institut National de statistique, INS en sigle, est un organisme de droit public qui a, depuis peu repris ses lettres de noblesse d’antan grâce à la dextérité de son Directeur Général intérimaire, monsieur Serge Bokuma Onsiti, qui n’a cessé de se couper en mille morceaux pour redonner vie à ce canard boiteux d’hier auquel nul ne faisait plus attention.
Dès lors, la question en titre vaut son pesant d’or eu égard à l’attitude plutôt belliqueuse affichée par le ministre Christian Mwando Nsimba, ayant délibérément choisi la suspension de monsieur Serge Bokuma Onsiti, pour une raison qui ne tient pas la tête, mais susceptible de ralentir les efforts inlassables initiés par ce dernier, dans un secteur aussi sensible lié à la population, aux statistiques et à l’identification, à l’orée des élections qui s’annoncent imminentes courant 2023.
Qu’aurait fait ce digne fils du pays qui défend, sans ménagement, l’image de marque du Chef de l’État dans son secteur pour meriter une sanction à la fois démesurée, lapidaire mais aussi et surtout cavalière de la part d’un ministre sentant son départ certain à travers le vent du remaniement qui souffle très fort et susceptible de l’emporter compte tenu de son positionnement politique ?
L’affaire Serge Bokuma Onsiti que d’aucuns qualifient deja de scandale administratif fait des émules à cause particulièrement de son caractère sectaire sans base légale aucune.
En effet, selon les informations en notre possession, la suspension de monsieur Serge Bokuma, Directeur Général a.i. de l’Institut National de la statistique ( INS) par le ministre du Plan Mwando Nsimba lui a été annoncée de vive voix, en pleine réunion, au motif que « ce dernier n’aurait pas fait preuve de franche collaboration », avant d’instruire son Directeur de Cabinet de notifier le DG Serge Bokuma, séance tenante, au cours d’une réunion ce mardi dont l’ordre du jour prévoyait plutôt les perspectives de la réalisation de l’enquête démographique en RD Congo. Et aussitôt, c’est le Secrétaire Général au ministère du plan qui a été instruit pour matérialiser cette suspension.
Ho! esprit de l’instabilité quand tu nous tiens. Et pourtant après 8 mois d’intérim, monsieur Serge Bokuma a démontré les vertus d’un homme compétent au service de l’État et
une volonté remarquable pour redorer le blason terni, en vue d’accroître considérablement le score de Fatshi béton en matière des statistiques de la RD Congo.
Tenez, la production de l’Annuaire statistique est redevenue régulière, la publication du rapport général du Recensement général des entreprises a été effectuée avec succès et grâce à la politique de transparence, les partenaires internationaux dont la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement et l’UNICEF ont renoué les liens longtemps en cavale avec l’INS.
Une suspension démesurée
Le DG Serge Bokuma est véritablement au cœur d’un acharnement pour des raisons mesquines et non avouées, car, la procédure n’a pas du tout été respectée: pas de demande d’explication, aucune action disciplinaire sensée donner lieu à une suspension. Le ministre aurait utilisé uniquement sa position pour réduire à néant un fonctionnaire de l’état qui pourtant, comme on l’a dit ci-haut, se défend magistralement bien à ce poste.
Selon plusieurs observateurs, le comportement affiché par certains ministres, particulièrement ceux de l’ensemble, à la veille du remaniement qui s’annonce et qui les place sur une chaise éjectable, sont déterminés à déstabiliser les entreprises publiques ayant pignon sur rue et appartenant à leurs ministères aux fins d’anéantir le succès qu’elles génèrent en faveur de Félix Tshisekedi.
Il faut pour cela y placer leurs hommes de main en vue de mettre un frein à ces avancées. Un clin d’oeil à l’ogefrem va aussitôt accréditer notre thèse sur les relents belliqueux qui guident l’attitude des ministres de l’ensemble du gouvernement de coalition en perte de vitesse.
Par ailleurs, plusieurs sources révèlent que le ministre Mwando Nsimba bouscule le DG Serge Bokuma pour contrôler l’INS, un secteur qui revêt toute son importance à la veille des scrutins de 2023, car, des grandes opérations pointent à l’horizon. Il s’agit du Recensement général de la population et de l’habitat susceptible de générer jusqu’à 100 milles emplois, sans parler des enquêtes statistiques comme EDS ( Enquête démographique de santé et ECVM ( enquête sur les conditions de vie de ménage) ainsi que d’autres opérations connexes.
En conséquence et selon nos observateurs aguerris, il y a lieu que le 1er Ministre Sama Lukonde puisse décréter une mesure conservatoire, jusqu’à nouvel ordre, destinée à suspendre toute initiative tendant à provoquer un quelconque chamboulement dans tous les ministères, particulièrement au sein des entreprises publiques de l’État où un cafouillage est observé depuis peu, susceptible de provoquer des véritables ratés contre le 1er ministre du gouvernement des warriors.
Dossier à suivre…
La rédaction