Le bourgmestre de la commune de Mungbwalu située à 80 km au nord de Bunia, en territoire de Djugu, Jean-Pierre Bikilisende Badombo, appelle ses administrés à œuvrer pour la cohésion sociale entre eux pour une paix durable dans cette région minière, dans un communiqué officiel parvenu à Infoslive.cd.
Il a au nom de l’Etat Congolais, exprimé sa profonde préoccupation par rapport à la situation sociale et sécuritaire qui a prévalu et prévaut encore dans sa juridiction depuis un certain temps, laquelle situation, précise-t-il, se caractérise notamment par des vols à mains armées, l’assassinat de deux opérateurs économiques, l’attaque et le massacre de populations civiles, des manifestations populaires débordantes, la stigmatisation tribale et autres.
Jean-Pierre Bikilisende Badombo informe les auteurs de crimes qui continuent à se commettre dans le territoire de Djugu en particulier et l’Ituri en général, que la RDC est un état de droit et qu’à ce titre tous les crimes ne resteront pas impunis avant de demander à la population de cette entité de garder le calme et de faire preuve de sagesse en évitant de se rendre justice mais plutôt de cultiver l’amour qui se traduit par le rejet de la haine tribale.
Pour éviter de continuer à mettre de l’huile sur le feu dans ce climat déjà délétère, Jean-Pierre Bikilisende Badombo exhorte sa population à bannir la dangereuse pratique de la justice populaire parce que, a-t-il indiqué : « à Dieu la vengeance dit les Saintes Écritures (Bible et le Coran) toute personne présumée fautive doit être déférée devant l’Etat pour être jugée. Aucune personne ne doit être attaquée à cause de sa tribu ».
Il a rappelé aux uns et aux autres ceci : « nous tous, filles et fils de la zone minière de Mungbwalu, nous sommes unis par un amour légendaire, sans distinction de tribus depuis l’avènement de la société Kilo-Moto et de l’église dans notre milieu. Nous nous nous appelons fièrement les enfants de la Mine. Préservons cet amour fraternel« .
Jean-Pierre Bikilisende Badombo, dans sa note, émet le vœu de voir le Dieu tout-puissant visiter les cœurs de filles et fils de l’Ituri égarés qui sèment la terreur et la désolation dans leur propre province depuis le 17 décembre 2017.
Jonas Mukonkole