La situation socioprofessionnelle des enseignants en République démocratique du Congo demeure toujours préoccupante.
Dans une déclaration rendue publique le samedi 10 mais à Kinshasa, la Secrétaire Général du Syndicat des enseignants
du Congo(SYECO), Madame Cécilia TSHIYOMBO a exprimé l’indignation des enseignants
Membres du SYECO suite à
l’agression rwandaise qui utilise le groupe M23 comme supplétif à l’est de la République Démocratique du Congo.

Cette situation tragique salon le SYECO, aggrave les souffrances d’un peuple déjà éprouvé et met en péril l’avenir des enfants et de l’éducation en RDC.
Pour le SYECO, Il est inacceptable que des forces étrangères perturbent la souveraineté du pays et exploitent le territoire pour semer la terreur et la désolation au sein des communautés.
« L’impact de cette agression se fait particulièrement ressentir dans les zones occupées, où nos enseignants et personnel de l’éducation, en
première ligne de cette crise, sont contraints de vivre dans des conditions précaires et dangereuses ».
Le SYECO déplore également l’absence de soutien et de considération pour les
enseignants et personnel de l’éducation de cette partie Est du pays, qui, pendant des mois, n’ont pas perçu leurs salaires malgré leurs efforts héroïques pour maintenir l’éducation en vie dans des circonstances dramatiques.
Le SYECO appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette agression, protéger les enseignants et garantir leur rémunération.
« L’éducation est un droit fondamental, et il est impératif que tous les enfants congolais aient accès à un enseignement de qualité, sans avoir à souffrir des conséquences des conflits », souligne-t-il.
Dans un autre chapitre le SYECO exhorte le gouvernement de la République à accroitre le financement de
l’enseignement public afin de défendre la profession enseignante et la solidarité entre éducatrice et éducateurs en temps de crise, cas de la situation de l’Est.
Les membres du comité national et provincial du SYECO ont affirmé la nécessité
de manifester leurs solidarités envers les collègues des enseignants et personnel de l’éducation de l’Est et exigent la rémunération des éducateurs et éducatrices et d’étendre la campagne «La force du publique ; ensemble on fait école!».
Les enseignants et personnel de l’éducation affiliés au SYECO déplorent la
mauvaise foi par manque du leadership au Ministère de l’éducation nationale et
nouvelle citoyenneté face à l’attitude qu’affichent certaines banques payeuses
qui par des pratiques malicieuses soutirent de l’argent sur le salaire des
enseignants. A l’image de Ifod/Caritas qui bloque jusqu’à ce jour les frais de
fonctionnement des certaines écoles primaire allant de 18 à 25 mois tout en
sachant que ces frais contiennent les primes de la gratuité des enseignants. Le
SYECO exige le paiement des arriérés de 3 à 4 mois voir plus des enseignants du
Nord et Sud Kivu (Rutshuru,Fizi, Kalehe, Walungu, Walikale etc) ainsi que le
Maniema.
Le SYECO dénonce avec fermeté l’immixtion de certains gouverneurs de
provinces dans la gestion du système éducatif car, l’éducation nationale a une
gestion déconcentrée. Epinglons les provinces de la Tshuapa, Equateur, Sankuru
la liste ne pas exhaustive.
Le SYECO salue l’initiative que prône le chef de l’Etat de mettre en place une
politique salariale qui vise à assurer l’équité, la transparence, la motivation du
personnel ainsi qu’une répartition juste des ressources disponibles.
Ensemble, nous devons renforcer notre solidarité et notre détermination pour
défendre nos droits et la paix dans notre pays. Nous affirmons notre
engagement à poursuivre notre lutte pour une éducation stable et sécurisée pour
tous les enfants de la RDC, et nous appelons nos membres à continuer à travailler
avec courage et résilience en dépit des défis.
Aux enseignants et personnel de l’éducation nous souhaitons une bonne fête de
l’enseignement dans la méditation.