Le ministère de l’Education nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (MINEDU-NC), à travers sa Direction des ressources humaines, a organisé hier, une séance de préparation de la mission de sensibilisation et de formation des cadres provinciaux responsables de la gestion des ressources humaines du système éducatif et des acteurs de la société civile, sur le nouveau système de recrutement du personnel enseignant.Cette séance a réuni cinquante-trois (53) personnes issues des directions de l’administration du MINEDU-NC, parmi lesquelles trente-deux (32) formateurs centraux, seize (16) communicateurs et près de cinq (5) superviseurs nationaux. Ces experts ont reçu des directives pratiques afin de préparer efficacement leur mission de terrain. Cette mission, qui débutera le 17 mars 2025 pour une durée de huit (8) jours, se déroulera dans seize (16) provinces administratives de la République démocratique du Congo, non appuyées par le projet PERSE, à savoir : Tshopo, Haut-Uele, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Équateur, Bas-Uele, Kwango, Mai-Ndombe, Mongala, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Ubangi, Tshuapa, Tanganyika, Maniema et Lualaba.Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire (PEQIP), financé par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) avec le soutien technique de la Banque mondiale. *1 031 acteurs seront sensibilisés et formés* Cette campagne de sensibilisation et de formation ciblera 1 031 acteurs des seize (16) provinces administratives précitées. Au total, 544 personnes issues des provinces éducationnelles et 487 des sous-divisions urbaines seront sensibilisées et formées au niveau des chefs-lieux de ces provinces. Objectif : Assurer une meilleure compréhension et appropriation des principes et procédures du nouveau système de recrutement du personnel enseignant. Parmi les participants, on retrouvera des responsables administratifs et informaticiens du secteur éducatif, des représentants syndicaux et gestionnaires des écoles conventionnées, des représentants de la société civile et des médias, ainsi que des associations et organisations locales promouvant l’éducation des femmes. *Une mobilisation communautaire pour une meilleure adhésion* Pour garantir le succès de cette campagne, les communautés locales seront impliquées à travers divers canaux de communication. Les leaders communautaires, les chefs traditionnels, les décideurs politico-administratifs ainsi que les responsables associatifs et religieux seront appelés à jouer un rôle actif dans la diffusion des messages clés. Plusieurs activités de sensibilisation sont prévues, notamment, des réunions de mobilisation avec les leaders communautaires ; des émissions radio et TV impliquant des figures influentes. Les messages à diffuser mettront en avant l’importance du nouveau système de recrutement du personnel, ainsi que la transparence et la fiabilité de ce nouveau système basé sur le mérite.À suivre : Déploiement sur le terrain à partir du 17 mars 2025. *REGARD SUR LE CONCOURS DE RECRUTEMENT DES ENSEIGNANTS, EN COURS, DANS 10 PROVINCES DU PAYS* Par ailleurs, l’équipe de coordination du Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire (PEQIP) mène d’ores et déjà une vaste campagne médiatique dans les radios communautaires et sur les plateformes numériques afin d’encourager une participation massive des femmes au concours de recrutement des enseignants et à la promotion des directeurs d’écoles primaires publiques, en cours, dans les provinces concernées – notamment Kinshasa, Kongo Central, Kwilu, Kasai, Kasai Central, Kasai Oriental, Lomami, Ituri, Sud-Kivu et Nord-Kivu.Organisé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, ce concours représente une opportunité majeure pour les professionnels de l’éducation souhaitant intégrer ou évoluer dans le secteur de l’enseignement public. PEQIP vise particulièrement à renforcer la présence féminine dans le domaine éducatif et à favoriser l’égalité des chances. *Une communication ciblée et efficace* À travers des spots radiophoniques diffusés sur plusieurs stations communautaires dans les provinces concernées par le concours, PEQIP a mis en avant l’importance du rôle des femmes dans l’éducation et la nécessité de leur engagement dans la transmission du savoir aux jeunes générations.En parallèle, une stratégie de communication numérique a été déployée sur les réseaux sociaux, les plateformes d’information en ligne et les applications de messagerie instantanée, facilitant l’accès à l’information pour les potentiels candidats, en particulier les femmes vivant en zones reculées. *Un message fort pour une éducation inclusive*Cette campagne qui cible les 10 provinces précitées a insisté sur la nécessité d’une éducation plus inclusive et équilibrée, où les femmes occupent une place de choix dans le développement du système éducatif national. « _Nous voulons voir plus de femmes rejoindre les rangs des enseignants et des directeurs d’écoles primaires. Leur contribution est essentielle pour bâtir un avenir meilleur pour nos enfants_ », a déclaré Madame Wali Belade, coordonnatrice du PEQIP.Ce concours, dont la période d’inscription s’étend du 27 février au 20 mars 2025, constitue la première phase du processus de recrutement. Les candidats retenus à l’issue de cette étape poursuivront le processus selon les critères définis par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté.Avec cette initiative, MINEDU-NC à travers PEQIP démontre son engagement en faveur de l’accès équitable à l’éducation et de la valorisation du rôle des femmes dans l’enseignement en République démocratique du Congo. *Analyse des chiffres* Selon les statistiques récentes de la Direction des ressources humaines du MINEDU-NC, plusieurs milliers de postulants s’inscrivent pour tenter d’intégrer le système éducatif national. Les données révèlent une forte mobilisation à travers différentes provinces du pays. Un total de 16 289 candidats ont été recensés, au 12 mars 2025, répartis entre les postes de directeurs et d’enseignants.Les chiffres collectés, le 12 mars 2025, montrent que, sur 12 283 candidats enseignants, 5 660 sont des femmes, soit près de 46 %. Cette quasi-parité illustre une volonté des femmes de s’investir dans la transmission du savoir et l’éducation des générations futures. Toutefois, leur présence dans les postes de direction reste encore limitée, avec seulement 666 femmes sur 4 006 postulants (environ 16 %).Les provinces où la participation féminine est particulièrement notable comprennent :Ituri, avec 1 900 enseignantes, dépassant même le nombre d’enseignants masculins (1 309).Kinshasa, où l’on compte 656 enseignantes contre 869 enseignants.Kasai-Oriental, avec 555 femmes inscrites comme enseignantes, illustrant un intérêt marqué pour le métier.CellComm PEQIP