En prenant la décision de ne pas accréditer Vincent Karega comme nouvel ambassadeur du Rwanda près du Royaume de Belgique, Bruxelles a clairement affiché son choix de se rapprocher de la République Démocratique du Congo (RDC) face aux tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali.
La renaissance du M-23 soutenu par le Rwanda, ainsi que les incursions des forces rwandaises sur le territoire congolais ont généré des tensions bilatérales. La Belgique a activement participé à l’initiation de sanctions européennes visant certains officiers rwandais.
Ces mesures sont encore en discussion et devraient être rendues publiques incessamment. De plus, elle a mobilisé des fonds européens pour renforcer les capacités de la 31e brigade de réaction rapide en RDC, par le biais du Fonds européen pour la paix.
Ces actions diplomatiques en faveur de la RDC ont clairement affirmé la position de la Belgique dans le conflit, renforçant ainsi ses liens avec la RDC. Ces recentes actions vont en ligne droite avec la déclaration très appréciée du Premier ministre Alexander De Croo lors de la visite royale belge à Kinshasa en juin 2022.
Il avait affirmé que « comme l’Ukraine, la RDC a le droit d’exiger que son territoire soit respecté ».
Tout compte fait, la décision du Royaume de Belgique de rejeter l’accréditation de Vincent Karega comme ambassadeur du Rwanda témoigne d’une série de facteurs clés, incluant les pressions citoyennes, l’attitude diplomatique du Rwanda perçue comme arrogante et le choix de la Belgique de soutenir activement la RDC.
Cette information marque une étape significative dans les relations diplomatiques entre les deux (2) pays et soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de leur coopération.