« Quand il était dans l’opposition, Félix Tshisekedi a bénéficié des mêmes services de l’Église », a déclaré Mgr Donatien N’Shole en réponse à la « dérive » dont a fait mention le Président de la République le dimanche 25 juin à Mbuji-Mayi.
Dans une interview à Jeune Afrique, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) fait savoir que l’Église garde la même position.
« (…) Aujourd’hui, l’Église reste dans la même position. Les mêmes évêques qui l’ont félicité hier, lui disent aujourd’hui qu’il y a un recul », a ajouté le prélat catholique.
Mgr Donatien N’Shole a rappelé que « sous le précédent régime (Joseph Kabila), nous étions très souvent partis à Limete pour voir Étienne Tshisekedi [au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS] ».
Et Donatien N’Shole de se demander « est-ce que cela veut dire pour autant que nous étions corrompu par l’opposition de l’époque ? ». « Je ne crois pas », répond-t-il affirmant que « l’Église est du côté du peuple ».
Donatien N’Shole a balayé d’un revers de la main les accusations selon lesquelles l’Église serait opposé à Félix Tshisekedi.
« Dire que nous nous opposons au chef de l’État n’est pas correct. Nous avons décrit une réalité. Lorsque l’on a fait un plaidoyer pour dénoncer l’agression du Rwanda, en soutenant ainsi le discours des autorités, est-ce que nous sommes en contradiction avec le pouvoir ? », a-t-il réagit.
A Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi a dénoncé la dérive qui s’est installée dans l’Église catholique. Il a appelé le prélat catholique à l’unité et d’éviter tout ce qui divise les Congolais.
La rédaction