L’embargo sur les armes ne concerne pas le gouvernement congolais. C’est ce qu’a fait savoir le chef de la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, Michel-Xavier Biang, reçu en audience ce mercredi 9 novembre par le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
« La RDC n’est pas concernée sur l’embargo sur les armes mais juste assorti d’une obligation de notification, qui d’ailleurs ne concerne pas le gouvernement mais plutôt des partenaires avec lesquels la RDC veut travailler », précise-t-il.
En mission à Kinshasa, ce dernier indique que sa mission consiste à s’enquérir « des informations relatives à l’interdiction qui frappe les groupes armés concernant les armes pour prendre toutes les informations sur les abus sexuels, le recrutement dans ces groupes et de les mettre à la disposition du conseil de sécurité et toutes les autres agences compétentes des Nations Unies pour que les décisions soient prises de façon éclairée en connaissant exactement ce qui se passe sur terrain ».
Le 28 juillet 2003, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à sa 4797e séance, la résolution 1493 sur l’embargo des armes en RDC. Décision prise une année après la signature, à Sun City en Afrique du Sud, de l’Accord global et inclusif.
En clair, les armes ne devraient plus circuler sur le sol congolais. Nuance tout de même sur cette question : les Nations unies qui ont imposé l’embargo soulignent que « les autorités les gales » peuvent bénéficier des armes, munitions et autres matériels.
Une année après, soit en 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU, par sa résolution 1533 enjoint au gouvernement congolais à une « obligation d’une notification préalable au Comité des sanctions pour toute fourniture, vente ou transfert d’armes et autres matériels militaires en faveur des forces de sécurité congolaises. »
En août 2033, le Conseil de sécurité avait ajusté et reconduit les sanctions imposées à la RDC. L’embargo pour les armes à destination du gouvernement avait été levé, avait-il précisé.
La rédaction