Un an après la tenue des états généraux de lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo (RDC), une organisation de défense des droits de l’homme s’inquiète de la non-prise en compte des résolutions de ces assises par le gouvernement congolais.
Dans un communiqué publié mardi 25 octobre 2022, le directeur général de la Société Congolaise pour l’ Etat de Droit (SCED) justifie son inquiétude par le fait que le « rapport final de cet événement historique n’a pas été endossé ni rendu public par le Gouvernement congolais ».
« (…) Il en est de même de la stratégie nationale de lutte qui reste inconnue du grand public.L’impulsion donnée par la plus haute autorité du pays dans tous les discours peine à se concrétiser.
Le pilier repression de la lutte est fragilisée et paralysée par le bantisme judiciaire (…) », peut-on lire dans ce communiqué dont une copie est parvenue à OCEANS24.CD.
Le bâtonnier Dominique Kambala ajoute que le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) qui avait en sa charge le financement des projets y afférents » n’ a toujours pas répondu aux projets soumissionnés depuis près de 5 mois par les OSC désireuses de s’ engager dans la sensibilisation
Pendant ce temps les nombreuses institutions impliquées dans la lutte ( Cour des Comptes, IGF, CENAREF, PNC, ANR, Cours et Tribunaux, APLC, GABAC…) fonctionnent sans coordinnation et ressources financières adéquates
Une année après, les outils tels que la loi anti corruption , la loi sur l’ information et la loi sur la protection des lanceurs d’ alertes ne sont toujours pas adoptés
Cependant, la SCED constate tristement que les effets de la corruption devenue mode de gestion au pays, sont délétères
Les Etats Généraux de lutte contre la corruption se sont tenus à Kinshasa, à Rotana hôtel du 19 octobre au 23 octobre 2021, sous l’ égide du gouvernement de République.
Ndungu