Depuis 1994, le monde entier célèbre chaque le 05 octobre la journée mondiale des enseignants, une occasion de mettre l’enseignant au devant de la scène, parler sur ses différents problèmes et attirer l’attention des différents gouvernements quand à ses responsabilités vis-à-vis de l’éducation.
Le thème choisi cette année est » la transformation de l’éducation commence avec les enseignants ». Le choix de ce thème n’est pas anodin quand on sait combien les enseignant-e-s se dépensent jours et nuits pour d’une part appliquer les différentes approches didactiques décidées par l’administration scolaire et d’autre part transmettre aux apprenants l’essentiel qui augmentent leurs capacités cognitives.
L’enseignant devient en ce sens un façonneur de l’homme, un archer comme disait Kalhil Gibran dans son oeuvre mémorable » Le Prophète ». C’est lui le premier transformateur, le premier à embrayer les courroies de transformation de l’éducation. C’est derrière de travail titanesque que l’homme se transforme pour construire une société plus humanisée et plus éduquée.
Le dernier sommet sur l’éducation convoqué à New York par le Secrétaire Général de l’ONU a compris la nécessité de transformer l’éducation. C’est ainsi qu’il a imposé aux gouvernements les obligations suivantes:
- Augmenter le financement des systèmes d’éducation publique de qualité;
- Garantir les droits syndicaux et des conditions de travail décentes ;
- Investir dans la formation et le développement professionnel de qualité pour les enseignant-e-s ;
- Faire confiance et respecter les enseignant-e-s et leur expertise pédagogique ;
- Impliquer les syndicats de l’éducation dans les politiques via le dialogue social.
La FENECO/UNTC faisant sien les cinq recommandations, appelle le gouvernement de la République Démocratique du Congo à s’investir d’avantage dans le secteur de l’éducation pour transformer notre pays. Le projet de loi des finances 2023 en discussion au parlement, ne donne pas un signal fort. Une augmentation de 1,43% par rapport au budget 2022 dans le secteur de l’éducation, ne pourrait pas résoudre tous les problèmes y afférents : payer le 2ème et le 3ème paliers, assurer le formation continue des enseignant-e-s, construire les infrastructures avec ce boom des effectifs liés à la gratuité, etc.
La FENECO/UNTC pense qu’il faudrait réduire drastiquement le train de vie des institutions de la République, obstruer tous les trous où les finances publiques saignent encore et reverser ces économies à l’éducation. Ceci nous permettrait de combler le gap de ce qui manque dans le secteur de l’éducation et faire de ce secteur le socle le développement pour un capital humain de qualité.
Rédaction