Délocalisés du marché Nkashama au marché Tshinseleka dans la commune de Katoka, ville de Kananga, les vendeurs des bois disent passer des moments de calvaire suite à la « brutalité policière ».
Ils ont exprimé leur mécontentement ce dimanche 02 octobre 2022 après l’arrestation d’un vendeur des bois et la brutalisation d’un transporteur à vélo des planches par les éléments de la police commis à la garde du bureau de l’inspection provinciale de la Police ( IPP) situé à côté du marché Tshinseleka dans la commune précitée sur l’avenue de la Révolution. Au cours d’un micro baladeur réalisé hier dimanche dans la soirée par le correspondant de votre média sur place, ces marchands expliquent que le Général a intimé l’ordre à ses policiers de mettre sur tout lors d’une opération commerciale qui toucherait aux demi-colonnes qui forme la clôture de ce bureau de l’IPP.
» … Nous avions remercié le gouverneur de province John Kabeya pour avoir trouvé pour nous les places ici à Tshinseleka mais il nous avait promis un milieu aisé , ce qui est le contraire ici. La place est encombrante, nous vendons les planches dont le transport n’est pas facile pour tout le monde… nous rappelons au gouverneur de tenir sa promesse de démolir quelques maisons dans ce marché pour nous trouver d’autres places… Nous sommes voisins de la police ici, comme vous pouvez voir nos étalages sont à un mètre de la cour de la police, c’est impossible de faire entrer ou faire sortir une place de 5 mètres sans déborder la clôture de la police. Mais le général de la police a placé des policiers à un mètre pour confisquer les biens des gens qui toucheraient aux demi-colonnes de la clôture. Les policiers nous brutalisent ainsi que nos clients… Nous souffrons ici , les policiers placés à la culture ici nous surveillent dans toutes les opérations. Ici, c’est le trafic d’argent, comment les policiers peuvent nous suivre ainsi, c’est pas sérieux. Nous n’avons aucune garantie sécuritaire ici. » expliquent-ils.
Une autre maman nous fait savoir qu’un vendeur des bois a été interpellé et un transporteur à été grièvement blessé par les policiers dans la matinée du dimanche 02 octobre pour avoir fait écroulé une demi-colonne de la clôture en manque d’équilibre.
» Depuis que nous sommes ici, nous ne savons pas bien marchandés à cause de la police. Nos clients et nos agents craignent pour la brutalité avec laquelle les policiers nous tracassent . Ce matin, un transporteur à été brutalisé et son patron a été arrêté par la police. Voyez dans la cour de la police, ces planches là ont été confisquées sur ordre du général selon les policiers. Il est à l’hôpital parcequ’étant blessé après la chute favorisée par les policiers que vous voyez devant nos étalages… Nous regrettons parceque ces sont les autorités qui nous ont placées ici, nous demandons au gouverneur et au bourgmestre de nous permettre à payer les taxes et impôts régulièrement. Actuellement, les résolutions de notre convention ne sont pas respectées par les autorités… » Vu l’ampleur de la situation, ces opérateurs économiques appellent les autorités compétentes à assurer leur rôle régalien, celui de sécuriser les personnes et leurs biens. » Nous ne savons pas quelle loi permet aux policiers de ravir et confisquer les biens des gens sans procès ni quoi que ce soit en terme des procédures. Nous sommes dans un état de droit,le gouverneur John Kabeya, le maire de la ville et le bourgmestre! qui nous placé ici de nous sécuriser. Nous sommes au bout avec cette souffrance… » Notons que quelques éléments de la police ayant requis l’anonymat ont fait savoir que l’ordre vient de leur hiérarchie. L’ordre selon eux, de protéger leurs patrimoine et infrastructures .
Le commissaire divisionnaire de la police nationale congolaise au Kasaï Central, le Colonel Aimé Claude Wasongolwa , s’est réservé d’en commenter, promettant donné son avis dans les jours qui viennent .
Jean Claude