20 mai 2021 – 20 mai 2022 , une année vient de s’ écouler depuis la tenue, à Kananga, de l’ atelier d’ évaluation de la stratégie de priorisation des enquêtes et des poursuites organisé par le PNUD , dans le cadre de la mise en oeuvre du projet : » Paix , Justice , Réconciliation et Reconstruction » .
D’après la Société Congolaise pour l’Etat de Droit (SCED), une organisation de défense des droits de l’homme (ongdh),il ressort du rapport final de cet atelier que 23 dossiers emblématiques sont sélectionnés sur près de 200 incidents de graves violations des droits de l’ homme commis dans la région du Kasaï. Evaluant leur traitement , la SCED note que quatre décisions judiciaires ont été rendues, dont un arrêt par la Cour militaire , dans l’ affaire de meurtre de deux experts onusiens et trois jugements par le Tribunal militaire de garnison de Kananga. Ces décisions sont malheureusement frappées d’ appel.
« La Cour d’ appel du Kasaï central est saisie pour la première fois d’ un dossier de crime grave dont l’ instruction connaît une lenteur inexplicable . Il s’ agit de l’ affaire de l’ assassinat de cinq inspecteurs de l’ EPSP tués par les miliciens lors de la supervision des examens d’ État de 2017 dans le territoire de Kazumba, tandis que le Parquet Général peine à instruire le dossier Bakua Nkenge.
Les trois dossiers prioritaires Nganza, Mulombodi et Tshisuku transmis à l’ Auditeur Général des FARDC depuis 2019 à cause de l’ implication des officiers de haut rang traînent à être renvoyés devant les juridictions congolaises compétentes. » écrit le directeur général de la SCED, bâtonnier Dominique Kambala Nkongolo dans une déclaration.
Le reste des dossiers n’ évoluent pas du tout, poursuit-il.
*La répression des crimes graves commis dans la région du Kasai est confrontée à plusieurs obstacles dont notamment :
- La faible volonté politique ;
- Le manque criant des ressources humaines , matérielles , logistiques et financières.
- 3. Les influences négatives de la politique et du haut commandement militaire. »
La SCED observe que les résultats ne sont pas significatifs. La lutte contre l’ impunité tant prônée semble devenir un slogan de marketing politique. Pendant ce temps les nombreuses victimes souffrent du désarroi et perdent de plus en plus la confiance envers les pouvoirs publics.
Entretemps, tout passe, sauf le passé tumultueux et douloureux moqueur de leurs blessures profondes et leurs larmes .
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia