La Société congolaise pour l’État de Droit (SCED),a tenu ce samedi 18 décembre 2021, à Kananga, une conférence-débat,en marge des activités commémoratives de la journée mondiale de lutte la lutte contre la corruption.
Pour le Directeur Général de la SCED , le Bâtonnier Dominique Kambala, cette conférence s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption et faire une restitution des états généraux de la lutte contre la corruption qui se sont tenues au mois d’octobre dernier à Kinshasa.
« Actuellement,la corruption est devenue un mode de gestion,un mode de vie. Il y a inversion des valeurs dans nos communautés. Pour lutter contre la corruption, il faut se mettre debout ,prendre conscience, assumer les responsabilités, être courageux et aussi avoir la volonté. Ici au Kasaï-Central nous nous sommes déjà mis debouts, la semaine prochaine nous allons déposer une dénonciation au bureau de l’Assemblée Provinciale en rapport avec les soupçons qu’on a eu à l’occasion des élections des membres du bureau de l’organe délibérant« , a-t-il dit.
Et d’ajouter
« Il faut que la population soit intègre; chaque jour il y a des milliards qui se volatilisent à la suite de la grande et la petite corruption et pendant ce temps-là on a pas d’électricité, on a pas de route. C’est vrai qu’on prenne conscience de ce phénomène qui gangrène pour que le pays puisse avancer, c’est une responsabilité collective et ça appartient à tous « .
Au cours de cette conférence, le Procureur Général près la Cour d’Appel du Kasaï-Central, a présenté son exposé sur la lutte contre la corruption dans la province du Kasaï-Central où il a épinglé les différents faits de corruption dans son ressort, à l’en croire, pour lutter contre la corruption, seule la sanction pénale ne suffit pas.
« Au niveau où nous sommes arrivés ,c’est vrai qu’il faut la sanction pénale mais la sanction pénale ne suffit pas. C’est comme avec la justice transitionnelle parceque notre justice classique ici face à un certain ampleur de la criminalité et la justice classique ne répond pas. D’où il faut commencer par la base, réintroduire le cours de civisme à l’école primaire. Il y a l’école ,la famille et la société pour pouvoir espérer régresser les choses »,a-t-il dit.
Notons que plusieurs couches de la population ont assistées à cet échange dans la salle des audiences du tribunal de grande instance de Kananga.
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia