Suite à la dégradation de la situation sécuritaire, plusieurs milliers d’habitants du groupement Bangole, au sud de la chefferie de Babila Babombi, dans le territoire de Mambasa, en Ituri, ont fui leurs habitations.
C’est le constat fait par l’organisation non gouvernementale « Convention pour le Respect des Droits Humains » (CRDH). Cette organisation a également indiqué que vingt (20) civils ont été tués dans les attaques survenues entre le 30 octobre et le 1er novembre 2021.
Les habitants se dirigent vers le territoire voisin de Beni (Nord-Kivu). Certains vont jusqu’à Butembo et même Goma, soutient un acteur de la société civile locale. Les troubles survenus dans le groupement Bangole causent ainsi un désarroi pour les déplacés venus de plusieurs villages du Nord-Kivu et du territoire d’Irumu qui avaient trouvé refuge dans cette partie du territoire de Mambasa.
Plusieurs acteurs de la société civile dénoncent ce qu’ils qualifient de « silence coupable des autorités de l’état de siège » qui n’ont « initié aucune action pour stabiliser la situation » dans cette zone. Dans ses plaidoyers, la CRDH n’a cessé de demander aux autorités militaires compétentes de « faire passer cette zone sous le commandement du secteur opérationnel de l’Ituri » pour « plus d’efficacité et de célérité dans les opérations ». Cette demande a également été formulée par le caucus des parlementaires de l’Ituri lors de leur séjour à Bunia, en juillet dernier.
Jonas Mukonkole