Les déplacés de guerre ayant fui les atrocités de la milice CODECO dans plusieurs entités de Djugu dont celles de Gbado, Liberia, Itendey, Lisey et Kilo-état vivent à ces jours sans assistances ni abris dans la commune rurale de Mungbwalu, située à plus ou moins 85 kilomètres au Nord-Est de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Jean Pierre Bikilisende Badombo, bourgmestre de cette commune rurale indique que ces vulnérables sont dépourvus de moyens nécessaires pour leurs survies et traversent des moments catastrophiques sur les plans alimentaire et médical.
« Ces déplacés sont estimés à ce jour à dix mille. Depuis qu’ils sont arrivés à Mongbwalu, ils n’ont jamais été assistés par les organisations humanitaires moins encore le gouvernement provincial de l’Ituri. Nous avons déjà alerté plusieurs fois les autorités sur les conditions de vie qu’ils traversent à Mungbwalu mais rien n’est encore fait sur terrain », a t-il dit.
Les déplacés qui étaient jadis logés au départ dans les salles de classes de certaines écoles ont été obligés de quitter ces établissements scolaires après la reprise des cours.
« Pendant cette période pluvieuse, ils passent nuit à la belle étoile », s’indigne le bourgmestre de la commune rurale de Mongbwalu.
Par ailleurs, notre source affirme que les négociations sont en cours avec trois organisations humanitaires à Bunia, pour assister les déplacés vivant à Mungbwalu bien que l’état de la route ne soit pas bon. Il souhaite cependant que les humanitaires se déploient dans la région pour évaluer la situation sur terrain en vue d’une quelconque assistance.
Notons que depuis le 27 Août dernier, plusieurs localités de Djugu ont été attaquées par les miliciens de CODECO. Lors des échanges de tirs avec les FARDC, au moins une dizaine de miliciens avaient été neutralisés par l’armée régulière alors que trois militaires FARDC avaient été grièvement blessés par balles.
Situation qui était à la base d’un déplacement massif de population. La plupart avaient pris la direction de Mungbwalu où ils vivent dans des sites de déplacés alors que d’autres sont dans des familles d’accueil.
Jonas Mukonkole