La société civile de Kakwa (SOCIKA) dans le territoire d’Aru s’insurge contre l’érection de plusieurs barrières des FARDC à travers la chéfferie des Kakwa.
« Nous déplorons cet acte d’ériger plusieurs barrières qui font l’objet de tracasserie de la paisible population qui emprunte ces routes pour leurs travaux champêtres, leurs petits commerces, et tant d’autres activités pour sa survie. Ce qui est grave, ces militaires rançonnent les usagers d’un montant qu’ils ont habitude d’appeler «droit ya nzela» une taxe qui n’existe nulle part dans la nomenclature des taxes de la République », a révélé Nicolas Idroru, secrétaire de la société civile des Kakwa.
A l’en croire, hormis les services attitrés pour la perception des taxes liées à l’usage routier, nous ne voulons plus jamais que la population paie une quelconque rançon aux militaires.
Et d’ajouter : » Au lieu d’ériger des barrières à l’intérieur, le mieux serait qu’ils rentrent à la frontière, car nos frontières souffrent d’effectif militaire aussi » a-t-il fait savoir.
Le colonel Mbambi Kinanga kitabakulu, Administeur militaire du territoire d’Aru va dans le même sens et appelle la population à une collaboration parfaite avec l’armée.
Avec une superficie de près 900 kilomètres carrés, la chefferie des kakwa compte pas moins d’une vingtaine des barrières où sont exigés à chaque passant le « droit ya nzela » par les forces loyalistes avant tout passage, signale-t-on.
Jonas Mukonkole