Le quatrième anniversaire de massacres du Kasaï a été commémoré à Kananga au cours d’une célébration eucharistique dite le lundi 08 Mars 2021 à la paroisse Sainte Thérèse de la commune de Nganza.
C’éta l’association des victimes du Grand Kasaï (AGVK) en partenariat avec la société congolaise pour l’Etat de droit (SCED) qui a réuni des centaines de personnes venues de toutes les cinq provinces de la région du Kasaï.
Dans son speech au cours de cette cérémonie, le Président de cette ASBL a déploré le silence de la justice congolaise au sujet des crimes commis au Kasaï et l’inattention des autorités à tous les niveaux.
» Ce traitement cruel dégradant et inhumain réservé à la population du Grand Kasaï se justifie par le fait que l’espace Kasaï était considéré comme celui des miliciens alors qu’être milicien ne se présume pas mais cela doit faire l’objet d’une démonstration juridique. Plus de 4000 personnes se sont vues ôter de leur vie entre 2016-2017… Depuis les évènements de triste mémoire, combien ont-ils déjà répondu ? Aucune disposition corrective n’a jamais été implamantée de manière à assurer aux victimes que ces actes ignobles ne resteront pas impunis » s’inquiète Myrhn Mulumba.
Il a accusé la justice congolaise de trompe-l’oeil »de vouloir se dédouaner sur l’affaire de mertre des experts de l’ONU en mettant une justice de deux poids deux mesures.
« La justice a semblé se planer sur la mort de deux experts à la merci de leurs conducteurs et jusqu’ici l’issu de leur sort est obscur. Quelle justice congolaise ! C’est une méconnaissance gravissime de la peau noire par rapport aux noirs par les noirs eux-mêmes » soutient il.
Ayant remarqué avec regret depuis 2017 aucune enquête ni ouverture n’a été envisagée au profit des victimes, l’association des victimes du Grand Kasaï par le biais de son Président implore le Président de la République, l’ONU et les défenseurs des droits humains à travers le monde à s’approprier cette affaire maccabre pour la réparation des victimes des atrocités et crimes graves commis au Kasaï lors des affres de guerre de Kamuena Nsapu et lutter contre l’impunité.
» L’instauration d’un État de droit est un processus continu. Nous rappelons au chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi à s’impliquer personnellement dans le dossier des crimes graves commis en RDC particulièrement au Kasaï si réellement il veut bâtir un État de droit. Ne pas le faire alors qu’il est ce qui l’est grâce à nous,ça sera une insulte à la population du Kasaï… » a dit Myrhan Mulumba .
Notons que la société congolaise pour l’Etat de droit SCED en sigle, stricte de la société civile qui assiste bénévolement ces victimes en justice a annoncé une série d’activités au cours de ce mois dont la messe de requiem, l’exposition des photographies et des conférences débats.
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia