Les militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (Lucha) ont défié la décision de l’autorité urbaine interdisant les manifestations publiques de toute nature jusqu’à nouvel ordre.
« Trop c’est trop, la population de la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central,a marre de l’insécurité grandissante qui sévit actuellement dans cette entité »
Les militants de la lucha sont descendus dans les rues ce matin pour dénoncer la criminalité et banditisme urbain qui ont choisi pour cible la ville de Kananga il y a près de quatre mois.
La marche devrait partir du carrefour Notre dame en passant par les avenues Lulua, Noella de Roover, Boulevard Lumumba pour chuter à l’hôtel de Ville.
Alors que les éléments de l’ordre étaient déployés massivement aux points chauds, les militants de ce mouvement ont changé aussitôt l’itinéraire en accusant les autorités de l’incompétence et d’avoir failli à leurs missions .
Sur les calicots, les manifestants exigeaient la démission du numéro 1 de la ville et du commandant de la police nationale congolaise.
A la mairie où un nombre important de policiers formaient une ceinture, les manifestants ont fait face à une résistance totale. Pour en finir, les hommes en uniforme ont recouru aux coups de gaz lacrymogène pour disperser les militants qui juraient mordicus déposer leur mémorandum.
Cette altercation sanglante a paralysé la quiétude publique causant un blessé grave poignardé par un policier.
Soudain, la victime a été conduite à une structure sanitaire pour des soins intensifs même si la torture s’avère inquiétante.
C’est dans ce climat que la manifestation a prit fin.
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia