L’insécurité reste précaire dans le groupement d’Irhambi/Katana dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu situé à plus où moins 45 Km au nord de Bukavu sur la RN2.
Dans cette entité, les civils restent les grandes victimes des cas d’insécurité sous différentes facettes.
Dans une tribune d’expression populaire tenue dimanche 17 janvier 2021 en plein centre commercial de Katana, les habitants ont pris une série des mesures pour faire face à cette hémorragie qui cause mort d’hommes.
Au cours des échanges qui ont tourné essentiellement sur la recrudescence de l’insécurité dans cette partie de la province, les participants se sont engagés à travailler main dans la main pour juguler ce fléau.
« Étant donné que l’autorité territoriale de la police a déclaré avoir une difficulté de l’insuffisance des éléments et n’avoir plus un policier a nous donner pour renforcer l’effectif de policiers pour protéger la population, cette dernière a à son tour refusé la présence de Policiers de roulage sur toutes les routes du groupement d’Irhambi, car ceux-ci ne viennent que pour cueillir l’argent auprès de motard et chauffeurs la journée et le soir ils rentrent à Kavumu. Mais ils ne peuvent pas renforcer les policiers au commissariat pour faire la sécurité de ce motard et chauffeurs la nuit. A partir de ce lundi, aucun roulage ne doit être sur la route. Si non, ils nous verront sur leur chemin », a confié Innocent Muhiganya.
Il ajoute par ailleurs qu’ « à partir de ce jour, Tout habitant d’Irhambi doit banir la peur et se mettre à la recherche des malfaiteurs la journée comme la nuit ; tout homme agé de 18ans et plus dans chaque maison doit avoir un objet sonore (Siflet, vuvuzela, tambour, bidon, …). Lorsqu’on entendra une alerte quelque part, de loin ou de proche, toute personne de cet âge doit quitter la maison avec son objet sonore et une machette pour chercher ces malfaiteurs partout où il pourra se présenter. La personne de sexe masculin qui sera retrouvée dans sa maison pendant les heures d’alerte sera considérée comme complice de l’insécurité…».
Les participants se sont décidés qu’aucune personne ne pourras plus habiter Katana sans savoir le genre d’activité il fait pour la communauté, d’où il vient, pourquoi il a quitté là où il était auparavant.
« Étant donné que la sécurité c’est l’affaire de tous, toute personne habitant et ressortissant de katana est tenu de faire respecter ces mesures décidées et arretées par la population en pleine tribune d’expression populaire sur toute l’étendue du groupement d’Irhambi Katana ».
Cependant, 5 jours ont été accordés à toutes les personnes qui restent à Katana mais qui n’y font rien comme activité pour quitter et retourner dans leurs milieux d’origine. A défaut, ils seront considérés et traqués comme des malfaiteurs.
Pascal Mugisho depuis Bukavu