Les ennemis de la gratuité de l’enseignement en République Démocratique du Congo ne sont pas prêts à abandonner leur combat contre cette réforme lancée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
En effet, selon des sources sûres, à l’issue d’une réunion tenue en clandestinité avec la bénédiction des autorités scolaires, un groupe des parents du Collège BOBOTO mobilise les parents afin qu’ils acceptent de payer un montant de 120$ pour les élèves de l’école primaire en vue d’appuyer selon eux, la mise en œuvre de la gratuité.
‘‘Nous félicitons le comité du Collège qui a compris les choses et pris son courage. Nous attendons que cette initiative courageuse soit reprise également dans d’autres écoles catholiques’’, peut-on lire dans un message partagé par ce comité des parents à travers leur groupe WhatsApp créé justement pour faciliter leur communication informelle.
Ce comportement téléguidé à partir de certaines officines politiques n’est autre qu’une rébellion visant à anéantir la gratuité de l’enseignement des enfants congolais, et ainsi ouvrir la voie au retour de l’ancien système de la prise en charge des enseignants par les parents avec tous les effets collatéraux entre autres : l’abandon de l’école et l’exclusion des enfants en impossibilité de supporter les frais exigés.
De la complicité légendaire
Depuis la rentrée scolaire 2020-2021, les enseignants ont revendiqué auprès du gouvernement à travers le ministère de l’EPST, la mise en œuvre de l’accord signé entre le Gouvernement et le Banc syndical en 2019, mais sans suite jusqu’à ce jour.
Au lieu de trouver une solution aux problèmes des enseignants qui du reste sont très bien connus, le ministre de l’EPST a usé de la malignité en internant une frange des représentants des syndicats des enseignants à BIBWA loin du centre-ville de Kinshasa, où ils vont bientôt totaliser un mois sans assister à l’ouverture des travaux.
Entre temps, les enseignants ont jugé bon de jouer à la manœuvre comme le gouvernement, c’est-dire, ils reçoivent seulement les enfants dans les salles de classe, mais pour ne pas les enseigner.
Profitant de cette indifférence du gouvernement, les autorités scolaires particulièrement celles des écoles catholiques, ont trouvé l’occasion pour se servir de ce dont ils sont restés très nostalgique à savoir la motivation des parents. Pour y parvenir, certains ont même poussé les élèves à aller manifester dans la rue, et cela en violation flagrante de la constitution du pays et de la convention relative aux droits de l’enfant.
Donnant l’impression que le secteur est abandonné à son triste sort, aucune autorité de l’EPST et plus grave pas même le ministre du tutelle n’élève sa voix pour condamner ou sanctionner les abus qui sont en train d’être commis dans le secteur et parfois ce qui est pris comme sanction n’est qu’un semblant, sans aucune application en réalité.
Ce qui prouve à suffisance que tout est boutiqué pour rendre nul l’engagement pris par le Chef de l’Etat de rendre gratuit l’enseignement de base.
Qui sauvera l’enseignement ?
Le Président de la République ainsi que ses services sont appelés à tout mettre en œuvre pour barrer la route à ces détracteurs et ennemis de la gratuité. Les parents d’élèves et autres organisations de défense des droits à l’éducation sont invités aussi à former un front commun pour barrer la route à toutes ces velléités, visant à assujettir encore une fois de plus les parents, alors que la charge de l’éducation scolaire des enfants au niveau primaire revient à l’Etat.
BM.