La Société civile, noyau d’Ibanda, dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, projete une marche pacifique ce lundi 6 juillet 2020, pour demander la libération « sans condition » de Gédéon Fikiri Kanigi, un de ses acteurs, arrêté « arbitrairement » par les agents de l’Agence National de Renseignement ANR.
Cet acteur de la société civile a été arrêté vendredi 3 juillet dans le Quartier Nyalukemba dans l’avenue Albert Kayabu, en commune d’Ibanda.
« Notre collègue est accusé d’avoir été parmi ceux qui ont hissé des drapeaux le 30/6/2020 dans différents coins de la ville de Bukavu avec « République du Kivu », chose que votre structure rejete en bloc. Il s’agit plutôt d’une lettre initiée par certains habitants de Nyalukemba demandant la désignation du nouveau Chef de Quartier Adjoint en remplacement de Mr Mukome décédé il y a peu. Notre collègue est encore accusé d’être parmi ceux qui dénoncent les abus de certains cadres de base dans le Quartier, raison pour laquelle certains malins ont mis son nom sur la liste de ceux qui ont hissé les drapeaux portant les écritures » République du Kivu », déplore David Cikuru, président du noyau de la société civile dans cette commune.
Il indique par ailleurs qu’ en tant que société civile, les acteurs ont toujours preché la paix, la cohabitation pacifique et surtout l’unité de la République Démocratique du Congo.
David Cikuru annonce que si leur collègue n’est pas libéré, tous les acteurs vont se mobiliser comme un seul homme pour manifester en signe de solidarité. Mais dores et déjà, il appelle la population au calme.
« Comme légalistes et acteurs de paix, demandons à la population de Nyalukemba de rester calme et de ne pas se livrer aux actes barbares tendant à troubler l’ordre public ou en s’attaquant aux biens des paisibles citoyens que nous devons défendre à tout prix », renchérit il.
Notons que les agents de l’ANR ont depuis mercredi 1er juin, traqué tous les presumés instigateurs qui seraient à la base de l’implantation à Bukavu des drapeaux indiquant la République du Kivu.
Dans cette traque, plusieurs jeunes de l’UNC et certains acteurs ont été arrêtés, démarche que dénonce les cadres de ce parti au Sud-Kivu.
Pascal Mugisho, Correspondant Infoslive/Bukavu