Le nouveau cardinal de la République Démocratique du Congo, Mgr Fridolin Ambongo, était face à la presse ce mardi 12 novembre 2019 à Kinshasa. Le successeur de Laurent Mosengwo Pasigna est largement revenu sur les questions d’actualité au pays.
Sur le plan politique, Fridolin Ambongo a souligné la nécessité pour les acteurs politiques de se réconcilier, dans l’intérêt supérieur de la Nation. Au sujet des élections du 30 décembre dont Martin Fayulu, un des candidats malheureux continue de revendiquer la victoire, le cardinal Ambongo appelle à tourner la page « On ne doit pas rester accroché à l’histoire « , a-t-il lâché.
Le cardinal Fridolin Ambongo a salué tout de même le plan de sortie de crise proposé par Martin Fayulu. L’archevêque de Kinshasa, a jugé l’initiative de l’ex candidat Lamuka à la présidentielle passée, encourageante. Mais cependant, par rapport à la vérité des urnes, Mgr Ambongo a tenu à rappeler que l’église catholique ne reste pas accrochée à l’histoire. Il pense que l’histoire évolue et l’eglise tient compte de cet aspect. « Nous ne devons pas toujours revenir au passé, revenir toujours sur la situation de la vérité des urnes. L’église évolue », a-t-il signifié.
A la question de savoir si le plan de sortie de crise proposé par Martin Fayulu est faisable, le cardinal Ambongo a indiqué que ce n’était pas à lui de décider sur cette faisabilité. En ce qui concerne la gratuité de l’éducation déclenchée depuis le 2 septembre 2019, Fridolin Ambongo qui dit saluer cette mesure, formule tout de même des propositions concrètes pour sa mise en œuvre effective.
» Nous soutenons la gratuité de l’enseignement mais pas une gratuité qui détruit le système éducatif » L’archevêque de Kinshasa rappelle par ailleurs que « la gratuité ne doit pas être partielle. Elle doit être totale et sur tous les plans »
Mgr Ambongo dit ne pas vouloir voir l’État abandonner par les enseignants Non Payés ( NP ) ou les Nouvelles Unités ( NU ). Ils doivent être payés au même titre que les autres. Donc, le prélat catholique pense que l’Etat doit régulariser rapidement leur situation. A cela, il ajoute le problème des frais de fonctionnement des écoles qui doit aussi être résolu. Pour Ambongo, si la gratuité marche bien, beaucoup de parents ne sentiront pas la nécessité d’envoyer leurs enfants dans les ecoles privées. Le cardinal Ambongo s’est aussi exprimé sur d’autres questions d’intérêt général à travers le pays.
T Ngandu.